Investir dans une voiture électrique ?

La voiture électrique fait l'objet de nombreuses idées reçues, cet article va tenter de vous apporter quelques éléments de réponses factuels, et une aide à la décision.

L’impact de la production d’une voiture électrique

Electric Car Bro

La fabrication d’un objet, sans utilisation et sa fin de vie nécessite toujours des ressources (métaux, plastiques, énergie…). Et génère des polluants (rejets dans l’eau, déchets finaux…)

L’impact CO2 de la fabrication des batteries représente de l’ordre de 50% de l’impact carbone de celui de la voiture. Mais sur sa durée de vie,  cet impact est lissé par les émissions beaucoup plus élevée liée à la combustion d’essence ou diesel, comme le montrent plusieurs analyses, du CIRAIG au Canada, ou de Carbone 4

Un gain conséquent à l’utilisation

L’électricité en France est peu carbonée, grâce au mix énergétique composé à 95% de nucléaire et renouvelable – source RTE de 2024. Les émissions liées à l’électricité sont donc de l’ordre de 50 à 60 gCO2 eq / kWh.
Mais le poids de la voiture influence fortement sa consommation ! Ainsi, elle varie approximativement de 10 kWh/100 km pour une mini électrique à 20 kWh/100 km pour un véhicule type SUV. Soit des émissions de 5 à 12 g CO2/km, contre autour de 200 g CO2/km pour un véhicule thermique.

Des pollutions souvent négligées…

Une voiture, quelle que soit sa motorisation, génère des polluants liés notamment à l’usure des freins et des pneus. Pour le freinage, des recherches indiquent que les particules peuvent représenter jusqu’à 55% des particules émises par le trafic routier. Elles se dispersent dans l’air ou se fixent au jantes des voitures mais finissent indirectement par affecter la santé humaine. Des recherches sur des nouveaux matériaux sont prometteuses pour réduire cet impact.

De la même manière, l’usure des pneus constitue une pollution non négligeable, avec la dispersion d’une quantité de dérivés de pétrole ou autres composants, estimée jusqu’à 40 kilogrammes sur sa durée de vie.

Au quotidien, l’éco-conduite reste un bon moyen d’économiser le carburant, l’usure des pneus et des freins.

Quelles alternatives ?

Aujourd’hui la voiture est sur-représentée en France, la voiture personnelle étant le mode de déplacement largement dominant, et ce dès que la distance de trajet dépasser les 2 kilomètres.

Source : Aurélien Bigo, les pratiques de mobilité des français

Parts Modales Selon La Distance
Couple Bicycle Bro

Pour les courtes distances, la marche à pied, le vélo, les trottinettes électriques constituent une offre en pleine expansion, qui répond au besoin, tous comme les transports publics dans les zones desservies.

En zones rurales, peu desservies, des solutions de covoiturages existent déjà et des initiatives telles que le covoiturage spontané facilitent la tâche.

Et en flotte entreprises, les solutions de covoiturage pour les déplacements domicile-travail, ou la mise en place de véhicule de service électriques, partagés, sont des pistes à approfondir !

Au final, il n’y a pas UNE solution idéale. Si le véhicule électrique émet moins de gaz à effet de serre sur sa durée de vie, la voiture individuelle n’est pas une solution durable pour les mobilités.

L’infographie ci-dessous, réalisée par l’association des professionnels en conseil Climat, Energie et Environnement – l’APCC, offre une aide à la décision pour savoir quand choisir une voiture électrique. La priorité étant d’analyser ses déplacements pour questionner son besoin.

Infographie Vehicules Electriques V6 2